
Il lui faut 25 000$ pour se rendre au festival prestigieux
Suzanne Gammon
Tribune
L’Harmonie Franco, sous la direction de l’enseignant de musique William Lemieux, jouera sur la grande scène de MusicFest Canada au printemps 2024. L’invitation à ce festival national, qui aura lieu à Toronto du 9 au 18 mai, est en soi un grand honneur, réservée à des groupes jugés de grande qualité. L’orchestre de Franco-Cité s’est méritée cette distinction au mois de mars cette année au festival régional Northern Ontario Band Fest, à Sudbury, où les juges lui ont accordé un «mérite d’or», le plus haut classement pour une performance.
«Ça veut dire qu’on a joué à un niveau exceptionnel,» décrit M. Lemieux, expliquant que les groupes ne sont pas en concurrence les uns contre les autres, mais sont notés avec un mérite de bronze, d’argent ou d’or en fonction de la qualité de leur performance. Il souligne qu’environ 25 écoles ont participé au festival régional, et Franco-Cité était parmi les plus petites, et la seule école de langue française représentée. Chaque groupe a joué trois numéros, et la performance de Legend of Devil’s Lake, en particulier, a suscité des éloges pour l’Harmonie Franco. Les juges ont noté «la manière que les jeunes étaient tellement synchronisés» et «le lien entre le directeur d’orchestre et les musiciens,» selon M. Lemieux.
Or, ce synchronisme n’est pas évident pour un groupe de 37 élèves sur une même scène, jouant trombones, saxophones, clarinettes, percussions et ainsi de suite, tous en même temps. «J’ai un gros groupe!» M. Lemieux avoue qu’au début de l’année, c’est un peu la cacophonie en répétition, mais évidemment ce groupe s’est vite harmonisé. «Le but, c’est d’arriver à un son équilibré, comme une seule voix qui chante,» explique l’enseignant.
William Lemieux a emmené des groupes à MusicFest en 2017 et 2019 déjà, obtenant un mérite bronze la première fois et un mérite d’argent la deuxième. Cette fois, il vise l’or, et il croit que ce groupe d’élèves est capable de l’atteindre. «C’est un groupe avec beaucoup de potentiel,» dit-il, ajoutant que les juges du festival régional leur ont donné des conseils pour s’améliorer et les jeunes y travaillent fort. «Nous répétons en classe mais à partir du deuxième semestre nous allons ajouter des répétitions après l’école. Les jeunes pratiquent beaucoup à la maison aussi.»