Une gigantesque fresque murale a été érigée sur la façade sud de l’édifice à l’angle des rues Queen et William au centre-ville de Sturgeon Falls le 6 juillet. La peinture d’un jardin fleuri est l’œuvre du couple Don et Terry Clendenning ; avec ses cinq panneaux mesurant au total environ 2,5 x 6 mètres, elle attire beaucoup d’attention.
La fresque, intitulée Rose’s Garden (Le jardin de Rose), fait partie du projet des fresques murales du groupe d’embellissement de Sturgeon Falls. Cette dernière œuvre est un hommage à Rose, la mère de Pete Sénécal, qui était propriétaire du bâtiment jusqu’à tout récemment. La scène rappelle les joies de l’enfance dans les campagnes du Nord : des enfants qui jouent et courent avec leur chien, des cerfs-volants, du jardinage, des fleurs et ainsi de suite.
Don et Terry ont commencé à travailler sur l’énorme tableau à l’automne 2020. Le couple avait rencontré Gayle Primeau, chef du comité d’embellissement, lorsqu’ils ont commencé à faire du bénévolat pour ce groupe, et l’initiative est née de ce contact.
Don touche à toutes sortes de formes d’art depuis longtemps. «J’y suis attiré depuis toujours», dit-il. «En tant qu’adolescent, je décorais des t-shirts à l’aérographe pour des jeunes, puis si quelqu’un voulait une affiche ou une pancarte, je les faisais ». Il raconte qu’il a rencontré par hasard l’artiste canadien A.Y. Jackson. «Il avait un chalet dans les montagnes Notre-Dame au Québec, sur la route de Gaspé. Nous avions un camp de gymnastique là et nous faisions des randonnées en fin de semaine. Une fin de semaine, nous sommes passés devant son chalet, puis un homme y était assis à peindre et je suis allé lui parler. J’ai appris un an ou plus après que c’était A.Y. Jackson. Nous avions parlé de ce qu’il peignait, du paysage.»
Ce n’était pas sa seule rencontre avec un artiste connu. «Quand j’étais vraiment jeune, la maison à côté de chez-nous appartenait à Robert Roussill, qui est devenu des années plus tard le sculpteur officiel de Québec… j’avais 4 ou 5 ans. Roussill donnait des leçons d’art, il avait des vernissages, et il impliquait les gens de la communauté. J’ai gagné un prix — des chocolats au caramel. C’était pour un dessin d’une courbe à l’envers avec deux points, un genre de boogie man, ou un fantôme avec des yeux. Il l’avait aimé ! Quelques années après, il a déménagé sa famille en France – dans un château. J’aimais vraiment ses oeuvres. Il y avait une grande souche d’arbre près de l’arrêt d’autobus, il l’avait sculptée — il disait que c’était une femme.» Le style moderniste était plutôt suggestif qu’une représentation directe, dit Don. «OK, c’est une femme — des lignes soyeuses.»