Un ingénieur vit son rêve d’enfance en coulisse des arènes de Battlebots

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Martin Coursol porte fièrement son maillot de l’équipe TKO Robotics en montrant le squelette de leur robot gladiateur Lucky. L’ingénieur et son épouse Cassandra travaillent à la conception du robot, puis à son démontage et assemblage avant chaque combat télévisé de la compétition Battebots.

Christian Gammon-Roy

Tribune

On ne le voit pas sous les projecteurs, mais Martin Coursol, originaire de Sturgeon Falls, est derrière le robot vedette d’Ottawa qui fracasse ses adversaires dans la compétition télévisée internationale Battlebots. Martin et son épouse Cassandra sont membres de l’équipe de robotique d’Ottawa TKO Robotics, préparant leur robot «Lucky» à affronter des gladiateurs métalliques redoutables.

Battlebots est devenu un phénomène populaire dans les années 2000, avec une émission diffusée sur la chaine Comedy Network au Canada. Le concept est simple : chaque équipe construit un robot téléguidé qui affronte les autres robots dans une arène de combat. L’émission a été reprise en 2015; elle est maintenant diffusée sur la chaine Discovery. «Les matchs durent un maximum de trois minutes. Le robot est mis hors combat lorsqu’il est immobilisé pendant 10 secondes. Si les deux robots continuent à bouger après trois minutes, c’est la décision des juges qui détermine le gagnant,» explique Martin.

Chaque robot a ses forces, des éléments ou des armes particulières qui lui donnent un avantage au combat. Lucky est doté d’un «flippeur» avec environ une tonne de force. «C’est conçu pour lever et jeter les adversaires loin de lui, utilisant leur propre poids et les obstacles de l’arène pour faire du dommage,» décrit Martin.

Il était accro à l’émission au début des années 2000 et il était ravi de voir la compétition ravivée. «Je le regarde depuis le début et j’ai fait connaitre ce sport à ma femme, donc elle est maintenant accro aussi,» dit-il en riant.

Sylvain Coursol, frère de Martin, regardait aussi l’émission et il raconte que c’est le côté ingénierie de Battlebots qui les fascinait tant dans leur jeunesse. Il est le plus grand partisan de Lucky et il regarde tous les matchs à partir de sa télé à Sturgeon Falls. «J’étais super excité» de voir Martin participer à la compétition, dit-il, ajoutant qu’il a hâte de voir le prochain épisode le 16 février. «L’équipe a affiché les éléments de configuration du robot, et il aura une armure très intéressante pour son combat,» révèle-t-il.

Martin s’est intégré à l’équipe un peu par hasard; le lien s’est fait grâce à son travail chez Dymech Engineering Inc à Ottawa, l’un des commanditaires et fournisseurs de TKO Robotics. «Je suis ingénieur en mécanique dans une usine de fabrication de métal. Nous faisons toutes sortes de constructions en métal sur mesure à Ottawa et à travers le Canada. Un jour, je regardais notre horaire et j’ai vu ‘Battlebots’; je suis donc allé voir le projet et j’ai reconnu le squelette de Lucky. J’ai immédiatement demandé au patron «qui est ce client et comment est-ce que je peux participer?»»

Il savait déjà qu’il y avait une équipe de Battebots à Ottawa, mais ça ne lui était pas venu à l’esprit d’entrer en contact jusqu’à ce moment-là. Lorsqu’il a fait la rencontre, un rapport s’est vite établi autour de leur passion commune et bientôt, Martin et Cassandra ont été invités à intégrer l’équipe. Tout s’est fait très naturellement. «Le capitaine de l’équipe est un gars très sympathique, il est très facile d’approche. (…) Ils nous ont invités à aller voir comment ça se passait, et nous sommes avec eux depuis ce temps,» décrit Martin.

Le couple apporte une expertise importante à l’équipe. «Cassandra travaille en fabrication d’armoires. Elle est très habile de ses mains et sait utiliser des outils. Elle est à l’aise à manipuler le robot, elle l’a complètement assemblé de A à Z pendant une compétition,» vante Martin. Pour sa part, il travaille à la conception et aux améliorations techniques.

Les deux n’ont pas eu beaucoup de temps pour apprendre à optimiser la performance d’un Battlebot. «Lorsque nous sommes arrivés, c’était notre première compétition et la première fois que nous voyions le robot bouger. Nous donnions un coup de main pour le démontage, nous faisions ce que nous pouvions,» dit-il, ajoutant qu’ils venaient de se joindre à l’équipe un mois avant.

La série éliminatoire a été tournée à Las Vegas pendant deux semaines, et une bonne part de l’équipe de TKO Robotics devait quitter après une semaine, laissant un petit groupe pour gérer la deuxième semaine. Martin et Cassandra ont dû apprendre sur le tas. «Il a fallu se débrouiller vite pour figurer comment démonter et remonter rapidement le robot avant chaque nouveau match.»

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