Des foulards rouges attirent l’attention sur le VIH/SIDA

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Des bénévoles ont répandu des foulards rouges à travers le centre-ville de Sturgeon Falls le 1er décembre pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. On voit (de g. à d., rangée arrière) Deana Stephen, le Dr Jean Anawati et Renée Vaillancourt du Centre de santé communautaire de Nipissing Ouest, la mairesse de Nipissing Ouest Kathleen Thorne Rochon, les bénévoles Marita Roffey et Wendy Walker, Marie Wardle du Comité du SIDA de North Bay et district, (devant) Anik St-Aubin et Desiree Jackson du Centre de santé communautaire, les bénévoles Suzanne Vaillancourt et Theresa Fredette, et Liam Donohue du Comité du SIDA de NB et district.

Christian Gammon-Roy

IJL – Réseau.Presse

Tribune

De nombreux foulards rouges sont soudainement apparus sur les lampadaires, les arbres et autres structures du centre-ville de Sturgeon Falls le 1er décembre. Ils étaient distribués dans le cadre du Projet foulards rouges, une campagne de sensibilisation sur le VIH (virus de l’immunodéficience humaine)/sida (syndrome d’immunodéficience acquise) pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. À chaque foulard était fixée une carte invitant les gens à prendre le vêtement et à parler du VIH/sida au Canada.

Il s’agissait d’une initiative conjointe du Centre de santé de communautaire de Nipissing Ouest, de son cercle de tricot et du Comité du SIDA de North Bay et district. L’évènement a débuté au Centre de santé, où la mairesse de Nipissing Ouest, Kathleen Thorne Rochon, le Dr Jean Anawati, membre du conseil du Centre de santé, et deux représentants du Comité du SIDA ont parlé de l’importance de la journée. Marie Wardle et Liam Donohue, du Comité du SIDA, ont fourni des statistiques sur le VIH/sida et encouragé les gens à accéder à leurs services pour se renseigner et se faire tester.

D’ailleurs, on pouvait lire ces données de 2018 sur la carte fixée aux foulards. Plus de 62 000 personnes vivent avec le VIH au Canada, estime-t-on, et à chaque quatre heures, une nouvelle personne est infectée. Selon le comité, une personne sur 8 n’est pas consciente d’être atteinte du VIH, d’où l’importance des tests de dépistage.

Selon M. Donohue, la campagne de sensibilisation vise à réduire la stigmatisation afin que les gens se prévalent plus facilement des services de consultation et de dépistage du centre. Il a invité les gens à appeler le comité pour prendre rendez-vous (705-497-3560).

Suivant les discours, le groupe s’est promené à travers le centre-ville pour distribuer les foulards le long de la rue King, la rue Main et une partie de la rue Front. Plus de 80 foulards ont été distribués, le double du montant de l’an dernier. «Nous espérons en distribuer encore plus l’an prochain,» dit Renée Vaillancourt, coordonnatrice des programmes communautaires et des communications au Centre de santé.

Si l’on peut distribuer autant de foulards, c’est grâce à Suzanne Louiseize et son cercle de tricot, reconnaît Mme Vaillancourt. Il faut toute une année aux bénévoles du groupe pour tricoter les foulards, et Mme Louiseize est déjà en train de mobiliser ses troupes pour l’an prochain. «Nous commençons à tricoter en janvier et les foulards sont distribués en décembre,» décrit-elle.

Le Cercle de tricot est l’un des nombreux programmes de promotion de la santé offerts au Centre de santé, et ce groupe fait la majorité des foulards pour la Journée de lutte contre le SIDA. Cependant, Mme Louiseize dit que d’autres bénévoles se sont joints aux efforts et elle invite toute personne qui fait du tricot ou du crochet à participer. «Si les gens veulent aider, ils peuvent faire des foulards chez-eux, et même ceux qui ne tricotent pas peuvent aider en donnant de l’argent ou de la laine rouge au Centre de santé communautaire de Nipissing Ouest,» dit-elle. On peut même crocheter des foulards. «Les gens peuvent utiliser le patron qu’ils préfèrent, tant que les foulards mesurent environ 15 cm de large et 150 cm de long.»

Comme Mme Vaillancourt, elle espère voir plus de participation et plus de foulards l’an prochain. «Nous avions 104 foulards. Nous en avons mis près de 90 en ville, et d’autres ont été distribués aux invités. L’an prochain, nous voulons en accrocher au moins 100 parce que j’aimerais faire aussi les rues Queen et William en plus de King et Main,» dit-elle. Elle voudrait aussi voir les gens porter les foulards rouges plus longtemps afin de répandre le message. «Je veux voir des foulards rouges partout!»

Mme Vaillancourt souligne que le thème de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA est choisi par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Le thème de 2022 était «Égalité maintenant.» «C’est un appel à l’action pour augmenter l’accès au dépistage et aux services de prévention,» décrit Mme Vaillancourt. Selon elle, la campagne des foulards rouges aide les gens plus isolés à devenir conscients des services et soutiens offerts dans la région, afin qu’ils puissent s’en prévaloir. Elle ajoute que l’initiative a été bien reçu, et plusieurs personnes ont félicité les organisateurs, notamment le Comité de la Fierté de Nipissing Ouest. «Ils sont très contents de nous voir promouvoir ces services dans notre communauté,» dit-elle.

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