Marc Serré gagne un 3e mandat après une campagne éprouvante

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«C’était une campagne bien différente.» Voilà comment Marc Serré décrit les 36 jours qui l’ont reconduit au Parlement canadien en tant que député Libéral pour la circonscription de Nickel Belt, mais c’est vraiment peu dire. M. Serré reconnaît que la campagne était empreinte d’un «ton négatif», surtout au début lorsque les gens le questionnaient sur le bien-fondé d’une élection en temps de pandémie, et à la fin après un déluge d’attaques contre son chef Justin Trudeau et même contre lui-même.

En effet, M. Serré a été ciblé à maintes reprises au cours des 5 semaines de la campagne: ses affiches électorales ont été endommagées; une femme l’a agressé dans son bureau de campagne; il a même reçu des menaces et des visites non désirées qui l’ont obligé à installer un nouveau système d’alarme et des caméras de surveillance chez-lui.

«Ça a été difficile de ce côté là,» admet-il, ajoutant que ce type de comportement peut décourager les gens à se présenter en politique, surtout les femmes. Il a même pris le temps de  dénoncer ces actes de façon publique. «J’ai été clair que ce genre de tactique n’est pas acceptable. On est au Canada! (…) Le débat, c’est une bonne chose, l’échange d’idées, c’est une bonne chose, mais là ça dépasse la ligne. La violence n’est jamais acceptable.»

M. Serré pense que le ton agressif et la polarisation politique constatés aux Etats-Unis ont fini par influencer une partie de la population canadienne, mais il reste persuadé que la vaste majorité des Canadiens rejette cette approche. Il voit les résultats de l’élection comme preuve : la majorité a choisi un programme progressiste et a rejeté l’extrémisme incarné par le PPC de Maxime Bernier. Selon M. Serré, la majorité des gens sont satisfaits, mais cette majorité est silencieuse alors que les détracteurs, minoritaires, font beaucoup de bruit.

«J’ai confiance aux gens,» déclare le député. Il raconte qu’après les incidents fâcheux de sa campagne, il recevait souvent des messages de soutien. «Les gens m’appelaient après pour dire «wouah, Marc, on veut une affiche dans notre cour. » C’était leur façon de dire qu’ils n’étaient pas d’accord avec ça non plus.»

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