
Le conseil municipal de Nipissing Ouest ne semble toujours pas capable d’éviter les conflits, et la semaine dernière la situation s’est encore dégradée lorsque quatre membres ont quitté en bloc la réunion du 7 septembre, obligeant la levée de l’assemblée faute de quorum.
La dispute a été déclenchée pendant le vote sur une proposition cherchant à punir le conseiller Chris Fisher d’une insulte proférée à l’égard du conseiller Denis Sénécal. Pendant le vote, le conseiller Rolly Larabie a soulevé un rappel à la procédure en affirmant que la conseillère Lise Sénécal insistait pour faire des commentaires additionnels au lieu de simplement voter pour ou contre la proposition. La mairesse Joanne Savage a jugé le rappel sans fondement, indiquant qu’il visait simplement à empêcher Mme Sénécal de s’exprimer. M. Larabie a ensuite accusé la mairesse d’appliquer deux poids deux mesures lorsqu’elle a voulu elle aussi faire des commentaires avant de voter. Ceci a incité Mme Savage à émettre un avertissement au conseiller Larabie.
«Au prochain commentaire que vous ferez pour être sarcastique envers qui que ce soit, je vais vous demander de quitter; c’est votre dernier avertissement,» lui a-t-elle dit. En réponse, M. Larabie a ri, puis la mairesse l’a expulsé de la réunion.
«Si Rolly doit partir, je pars aussi,» de déclarer le conseiller Fisher. Il a été suivi du conseiller Leo Malette. Enfin, c’est le conseiller Dan Roveda qui a été le quatrième à partir, citant la «mauvaise gestion de la réunion», laissant donc l’assemblée sans quorum avec seulement quatre membres restants.
En effet, sans quorum, ceux qui restaient ne pouvaient même pas voter sur la levée de la réunion; conformément aux règles de procédure, ils ont dû rester là sans rien faire pendant une demi-heure avant que la session ne s’écoule automatiquement.
En entrevue avec la Tribune quelques jours plus tard, ni le conseiller Larabie, ni la mairesse Savage n’ont voulu avouer de tort.
«Le manque de respect et l’incapacité à obéir à la présidente d’assemblée et ne pas perturber la réunion, c’est clair d’après le comportement et c’est clair d’après les remarques désobligeantes. Si quelqu’un n’aime pas es règlements, eh bien nous avons des règles pour une raison et c’est pour faciliter le processus de délibération sur des sujets qui peuvent être plus controversés que d’autres, des sujets qui ne sont pas faciles à traiter, donc il faut suivre les règles. Si nous ne les suivons pas, eh bien vous savez, ça dégénère,» dit Mme Savage.
M. Larabie continue à dire que la mairesse n’applique pas les règlements à tous de manière égale. «C’est devenu ridicule à quel point c’est biaisé,» accuse-t-il. «C’est au point où les rappels à la procédure ne sont même pas respectés… Cette mairesse lance des commentaires n’importe quand à chaque fois qu’on parle, et cela n’est pas conforme aux règles de procédure d’une réunion. Elle contrevient aux règles constamment et il faut lui dire, et c’est là que je dis que c’est deux poids deux mesures, ça ne devrait pas se faire. Mais elle n’aime pas entendre la vérité lorsque ça ne sert pas ses intérêts.»