Affluence record au festival River & Sky

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Isabel Mosseler

Tribune

Le festival de musique et de camping River & Sky, qui s’est tenu du 20 au 23 juillet à Field, a été l’un des plus fréquentés en 15 ans d’existence. Après une année d’adaptation créative aux restrictions sanitaires liées à la pandémie, le festival a finalement pu revenir à la normale l’an dernier et son essor continue. De toute évidence, les participants étaient impatients de revenir et profiter pleinement, sans aucune restriction, de la musique et d’activités variées dans un cadre rural sur les rives de la rivière Sturgeon; des milliers de personnes de tout l’Ontario et bien au-delà ont convergé vers le terrain de camping local connu sous le nom de Fisher’s Paradise.

Abigail «Abby» Cassio, directrice générale de River & Sky, a été épatée de cette affluence. «Je pense que nous avons accueilli 4 000 personnes, du jamais vu. Notre stationnement était complètement plein… Le samedi, il y a eu 1500 personnes en une seule journée.» Les 4000 personnes comptaient les participants, mais aussi des bénévoles, des vendeurs et des artistes de tous les coins du continent qui se sont succédés sur scène.

Le festival, qui se tient sur le site local appartenant à Chris Fisher et Julie Ann Bertram, est devenu un lieu de rencontre pour les communautés artistiques de Sudbury et de North Bay, avec des musiques de tous genres, des plus fortes et rythmées aux plus douces et mélodieuses. La plage et le terrain étaient parsemés d’œuvres d’art fantaisistes et amusantes – l’installation Magic Yeti Hands du Studio Nude Beach de North Bay n’en était qu’un exemple. Tout le monde semblait coopérer pour garder le terrain propre, profitant d’un programme de compostage nouvellement instauré sur le site. À la fin des quatre jours, le festival avait détourné 400 litres de déchets biologiques vers le compostage, qui servira aux fermes de la communauté.

Les participants de tout âge ont pu profiter d’ateliers instructifs, du yoga à la couture en passant par l’exploration de la créativité avec des artistes locaux comme Alexandre Aimée et Cole Baker, l’observation des étoiles la nuit et l’initiation au canoë. Il y avait une vingtaine de vendeurs, de vêtements aux bijoux, de l’artisanat aux tatouages, y compris Restless Ravens Homestead de Field qui vendait des herbes médicinales artisanales. Damascus Syrian Cuisine s’est chargé de la restauration chaude, et il y avait des hot-dogs végétaliens sur la plage, des glaces artisanales de Papaya Pops et des spécialités caribéennes de Flames Caribbean Kitchen.

Ensuite, il y a eu les performances musicales – plus de 30 spectacles différents, certains d’artistes nouveaux au festival et certains de grands habitués. C’était la 15e année que Shotgun Jimmie revenait au R&S, et Julie Doiron, l’une des favorites, était de retour. En ce qui concerne la programmation musicale, «c’est le même calibre de programmation… le même type de budget, mais je l’ai déplacé sur la plage l’année dernière parce que j’ai toujours pensé que c’était un peu triste de voir tout le monde partir de la scène principale parce qu’ils veulent tous passer du temps sur la plage,» révèle Abby Cassio.

En effet, elle s’est efforcée de concentrer davantage d’activités sur la plage; elle y a même installé les vendeurs.  «C’était la première année que nous faisions cela… le vendeur de hot-dogs en est amoureux. Il reviendra juste pour camper avec sa femme. Il a dit qu’il préférerait être ici que n’importe où ailleurs dans le monde à gagner n’importe quelle somme d’argent !» Cette année, le nombre de jeunes familles et d’enfants a également été remarqué. «Beaucoup plus d’enfants cette année, et des tonnes de chiens,» se réjouit Mme Cassio.

Avec toute cette activité, on aurait pu s’attendre à quelques pépins, voire un incident ou deux, mais tout s’est bien passé. Les bénévoles de l’équipe Premiers secours de Field et les pompiers de la caserne de Field étaient sur place. Un «sanctuaire» a été installé pour toute personne ayant besoin d’aide, des bénévoles ont patrouillé en permanence et des équipes d’intervention en cas de crise ont été mises en place. Malgré cela, Mme Cassio a connu des moments de stress. Il faisait très chaud et elle craignait que cela entraine des malaises. Heureusement, il n’y a pas eu d’urgence et, soulagée, Mme Cassio dit qu’elle prévoit faire un don à l’équipe Premiers secours de Field pour son soutien.

La directrice a pu se détendre enfin samedi soir, car elle a eu un moment de lucidité «pendant que [le groupe] Little Mazarn jouait… ils viennent d’Austin, au Texas, et ils ont joué en 2019… C’était juste un sentiment très surréel : le soleil se couchait et il faisait beau, c’était une belle journée… C’était juste méditatif, et pense que j’étais comme, ce n’est pas une erreur que rien ne se passe mal ; je peux me laisser aller et profiter de ce moment!»

Julie Anna Bertram lui confirme que ce succès n’est pas le fruit du hasard et que Mme Cassio peut s’en féliciter. «Vous avez bien fait le travail en aval,» lui a-t-elle dit. La directrice reconnaît que l’événement de cette année est l’aboutissement de quatre années d’efforts pour s’améliorer constamment. Elle a élaboré un «manuel de production» à l’intention de toutes les personnes travaillant en coulisses, afin que chacun sache qui fait quoi. «Personne ne cherchait quoi que ce soit… l’année dernière, j’ai dormi, je crois, deux heures. Cette année, j’ai juste apprécié… Cela a fonctionné et tout le monde a fait du bon travail. Alors, j’étais émue, comme si le stress quittait mon corps.»

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