Christian Gammon-Roy
IJL – Réseau.Presse
Tribune
Une marée de vert et blanc a déferlé sur le parc Goulard le matin du 25 septembre, lorsque plus de 500 personnes se sont rassemblées pour célébrer la Fête du drapeau franco-ontarien.
La célébration était organisée par les Compagnons des francs loisirs en collaboration avec le Conseil des arts de Nipissing Ouest (CANO) et la municipalité, avec une forte représentation des écoles de langue française, dont les élèves sont venus vêtus et maquillés de vert et blanc pour assister au lever du drapeau.
«[C’était] vraiment extraordinaire de voir toutes les écoles participer en si grand nombre. On n’a pas assez d’événements rassembleurs comme ça, où est-ce que tout le monde vient. On avait de la maternelle jusqu’à la 12e année, c’était super cool,» d’enthousiasmer Marc Lavigne, président du CANO.
Puis il n’y avait pas que les jeunes, car le public était aussi convié et de nombreux adultes de toutes générations étaient aussi de la fête, la plupart portant les couleurs du drapeau.
La cérémonie a débuté avec un ralliement animé par Yves Lafrenière, enseignant à l’école secondaire Franco-Cité, invitant la foule à crier leur fierté en répétant «dondaine laridaine,» clin d’œil aux chansons folkloriques franco-ontariennes.
Ensuite, c’est Akim Oh, artiste originaire de Mattawa, qui a fait chanter la foule. «C’est un artiste franco-ontarien émergent, de la région du Nipissing. Ça fait 10 ans qu’il n’est pas venu au Nipissing Ouest, puis il a dit que ça serait le fun. Donc, on a dit ‘viens-t’en, puis on va aller à Mattawa après.’ On veut célébrer nos artistes émergents,» décrit Anne Brûlé, Agente de programmation pour Les Compagnons des francs loisirs.
Quelques jeunes locaux ont aussi chanté et récité des poèmes sur le thème de la francophonie. La mairesse de Nipissing Ouest, Kathleen Thorne Rochon, a prononcé un discours en expliquant qu’elle n’était pas francophone de naissance, mais qu’elle a appris la langue comme francophile grâce à sa famille et sa communauté.
Bien sûr, juste avant de lever le drapeau, la chanson Notre Place, de Paul Demers, était jouée. Puis, pour marquer le moment phare de la célébration, tous les jeunes se sont mis à chanter Mon beau drapeau. «Moi, ça me rend toujours émotionnelle d’entendre toutes les voix des jeunes chanter Mon Beau Drapeau puis de le voir monter, je deviens toujours émue. C’est tellement une belle énergie,» de décrire Anne Brûlé.
C’était un retour aux grandes fêtes du drapeau connues avant la pandémie, après une célébration plus modeste organisée rapidement l’an dernier. Les organisateurs ont pu y mettre 6 mois de préparation cette fois, et toutes les écoles ont assisté. Les organisateurs soulignent aussi l’importance du partage de ressources, et Marc Lavigne est confiant que ce partenariat avec les Compagnons des francs loisirs perdurera. «Absolument, et avec la municipalité de Nipissing Ouest, je pense que c’est une belle triade qu’on doit créer pour assurer qu’il y ait plus d’événements comme ça ici pour notre communauté franco-ontarienne dans le Nipissing Ouest,» pense-t-il.